Mon bébé, mon amour, ma princesse... doux mots que je ne pourrais jamais susurrer à ton oreille. Tu nous as quitté avant même que ton papa et moi ayons eu la chance de te rencontrer, avant que nous ayons eu le bonheur de te serrer dans le bras. Mais nous avons le temps, trop peu de temps pour t'aimer.
L'amour que nous te portons est présent depuis le jour où tu es venue te nicher au creux de mon ventre. J'aurais tellement que cela soit un petit nid douillet où tu aurais pu t'épanouir pendant neuf mois. Hélas, dès le début, tu as dû mener un lourd combat pour ta vie, bien trop lourd pour une si petite fille comme toi.
Je te promets, mon bébé, que j'ai essayé de tout faire pour te soutenir, t'aider à t'accrocher à la vie. Malgré mes angoisses, mes doutes, ma peur de ne pas te savoir en bonne santé, je te promets ma princesse que je n'ai jamais cessé de t'aimer, ni rêver de te tenir dans mes bras.
lorsque je t'imaginais, c'est à mon sein que je te voyais, tétant goulûment, amoureusement, ne faisant plus qu'un avec moi. J'aimais aussi entendre ton merveilleux papa me raconter qu'il t'imaginait courir, rire, faire du vélo.
Malheureusement, tout ceci, la vie a décidé de nous l'ôter. Pourquoi ? Nous n'aurons malheureusement jamais de réponses, nous devons seulement accepter l'impensable. Accepter que jamais ton regard n'accrochera le mien. Accepter que jamais ta petite main agrippera la mienne. Je ne serais jamais quelle couleur aurait été tes yeux ni quelle couleur aurait été peau. Aurait elle été chocolat comme celle de ton papa ou doré comme le soleil ?
Que d'interrogations sans réponse mon petit bout de femme.
Dans quelques jours, nous allons nous dire au revoir. J'ai un sentiment bizarre. Tu es à la fois tellement réelle dans mon coeur de maman et abstraite dans mes yeux de femme.
A ta naissance, je n'ai pas voulu te voir ni te tenir dans mes bras. J'ai eu tellement peur de te découvrir si minuscule, peur de ne pas te reconnaitre comme ma fille, comme le fruit de mes entrailles. Parfois, je m'en veux, je regrette de ne pas avoir senti ton petit coeur contre le mien, blottit dans mes bras.
Je sais que tu ne m'en veux pas, que tu es et restera ma fille, notre fille à ton papa et moi.
Nous espérons que notre famille aura un jour la chance de s'agrandir mais ne t'inquiète pas mon bébé, tu es et tu resteras l'aînée de notre famille, celle qui veillera, nous l'espérons sur ton petit frêre ou ta petite soeur.
Tu es et resteras celle qui a fait de moi une maman, ta maman.
Maintenant que je t'ai crié mon amour, nous pouvons nous quitter mon amour, mon bébé, ma princesse. Tu peux t'en aller rejoindre les étoiles.
Nous sommes liées à jamais.
Ta maman.